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04.05.2006
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Quel avenir pour le piratage informatique ? |
04 Mai 2006 |
Simple piraterie au sens originel ? Non. Pas même corsaires, les pirates modernes (au sens chapeau blanc du terme) sont de simples mais véritables passionnés de l'informatique. Leur objectif : comprendre le fonctionnement des ordinateurs, éviter les pannes autant que faire se peut, et améliorer les systèmes... Et ils sont loin d'avoir tort : l'informatique est devenue une science empirique, à cause de la complexité des systèmes d'informations et des systèmes d'exploitation. Les «hackers» ont donc leur utilité : comprendre les systèmes informatiques et les améliorer. Principal effet visible : les logiciels libres.
Certains rigolos ont tout de même repris l'intitulé «pirate» dans le sens traditionnel du terme : l'attaque des services officiels, des grandes entreprises et des particuliers (phishing, arnaques, récupération des adresses de courriers électronique et de messagerie). Dans la culture informatique on les appelle plutôt les «chapeaux noirs» (ou crackers), et n'ont qu'un seul objectif : détruire, et quelquefois signer... Malheureusement inutile et injustifié (sauf peut-être dans les cas de sites web extremistes), ce genre d'action ne fait pas avancer les choses...
L'objectif initial des pirates informatiques («hacker» donc...) étant d'améliorer les systèmes, le repérage des failles et des erreurs logicielles y est nécessaire, ainsi que quelques nouvelles idées pour changer des systèmes actuels. Un alter-monde informatique en sorte. Résultat des courses : des logiciels libres (système d'exploitation comme Linux, suite bureautique comme OpenOffice...), L'ensemble résultant est d'une qualité au moins égale aux logiciels commerciaux. Pourquoi des logiciels «libres» ? Simplement parce que le travail hacker est (quasiment) bénévole : il suffit d'envoyer un message concernant une idée, un ajout à faire ou une erreur à corriger... C'est quasiment le fonctionnement du guide du routard, et ça reviens moins cher.
L'avenir du piratage informatique, c'est donc plutôt le développement d'une culture «autre» qui, bien que basée sur un système commercial, devient pratiquement alter-mondialiste et échappe aux systèmes économiques «traditionnels». Seul problème : l'informatique n'est accessible qu'à une petite fraction de la population des pays riches (déjà minoritaires). Voilà un alter-mondialisme mal parti (mais assez proche dans l'idée du commerce équitable), à moins d'ordinateurs bon marchés. Les logiciels étant maintenant quasiment au prix du support (CD et guide d'installation), reste à trouver des ordinateurs «alternatifs» aussi beaux et utiles que les logiciels libres (les interface graphiques de linux sont assez abouties).
Des liens supplémentaires sont présents dans les articles listés ci-dessus...
@+
Gaby
Publié dans la catégorie : Emploi
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