La Troisième Vague, Alvin Toffler, Folio Essais.
Rollerball, de Norman Jewison (1975), avec James Caan. Demolition Man, de Marco Brambilla (1993) avec Sylvester Stallone, Wesley Snipes et Sandra Bullock. Au premier abord le concept de guerre privée peut sembler attrayant (ou complètement abberrant). À la suite de la Dernière Guerre, la Grande Révolution Libérale des années 2000, le rôle des États nations du XXe siècle diminua partout dans le monde. Sans États plus de frontières, et sans frontières plus de guerres, c'était alors le credo des nouveaux libéraux. Mais les TechnoBlocs prirent de l'importance, équipant leurs propres forces de police puis de véritables armées pour enfin jeter les bases des guerres privées. Les hommes et les femmes du XXIe siècle ne connaissent plus presque plus d'affrontement inter États, nation contre nation, (sauf dans les Coins Chauds), l'affrontement guerrier a glissé vers un combat codifié entre professionnels, pour un délai connu et relativement court (c'est la théorie). Concrètement, un TechnoBloc proclame ses intentions belliqueuses envers un autre trust, il annonce en même temps ses raisons et le type d'affrontement qu'il désire. Le TechnoBloc attaqué peut réagir en acceptant les conditions de l'ennemi ou bien en négociant un autre type de guerre. On a récemment établi une typologie des guerres privées. L'affrontement le plus simple et le moins destructeur est le Tournoi, puis on passe au Champs clos, à la Guerre diffuse, et enfin à la Guerre totale.
-- Le Tournoi est l'affrontement de deux champions, le combat peut être à mort ou non. Cette forme de guerre est principalement utilisée pour des opérations de publicité comparative, retransmise par les networks locaux. Le plus prisé des tournois est celui qui met en lice chaque année Coca et Pepsi.
-- Le Champs clos est l'extension du premier concept, deux mini armées s'affrontant en champs clos pour des objectifs définis, le continent africain servant généralement de théâtre à ce genre de conflit.
-- La Guerre diffuse implique le franchissement d'un degré supplémentaire. Les deux TechnoBlocs en guerre organisent des actions de combat directement contre les biens et les équipements du TechnoBloc ennemi. On recourt généralement à des offensives éclair ou à des opérations de commando sur le terrain même des installations des TechnoBlocs.
-- La Guerre totale est le stade ultime d'une guerre privée. Les deux TechnoBlocs s'affrontent par tous les moyens en vue de la destruction complète de l'un d'eux.
Si on observe bien la situation, les guerres privées ne sont nullement à envier par rapport aux guerres classiques du XXe siècle. Elles sont assez proches des guerres de la Renaissance italienne. On a remplacé des affrontements concentrés et relativement rares dans la vie d'un homme, par une suite presque ininterrompue de mini affrontements diffus. Même si la plupart du temps les forces engagées sont des professionnels, il n'est pas rare que les résidants d'un TechnoBloc, volontairement ou non, subissent les effets de la guerre en cours. Cette militarisation du monde du travail a amené une hausse globale du niveau de violence dans le tissu social. En d'autres termes, le monde du XXIe siècle, malgré l'abandon des guerres entre États est bien plus violent que le monde du XXe.
Référence
La Troisième Vague, Alvin Toffler, Folio Essais.
Rollerball, de Norman Jewison (1975), avec James Caan.
Demolition Man, de Marco Brambilla (1993) avec Sylvester Stallone, Wesley Snipes et Sandra Bullock.
Avec le développement des guerres privées, on a très vite assisté à la naissance d'organisations de combat privées. Les Mercenaires, ou Mercs, sont des travailleurs indépendants qui se louent aux TechnoBlocs ne pouvant pas se payer d'armées privées ou ayant besoin, à un moment donné, de spécialistes, de professionnels hyper entraînés. Au XXe siècle, les grandes compagnies utilisaient un pool d'avocats internes mais avaient aussi recours à des cabinets d'avocats privés. Le principe de fonctionnement des Mercs est exactement semblable. Une équipe de Mercenaires est engagée pour une mission précise avec un double avantage sur les soldats privés d'un TechnoBloc: professionnalisme et discrétion. En effet si un Mercenaire est capturé il n'est pas tenu de révéler son employeur. La grande majorité des Mercs sont d'ailleurs entraînés et câblés pour ne rien révéler de leurs sources ou de leurs patrons. Appliquant comme toujours la logique du profit, les équipes de Mercs ont vite établi une hiérarchie professionnelle. Les meilleures équipes sont bien entendu recrutées pour une fortune mais assurent un coefficient de réussite très important. Il existe des Mercs pour tous les types d'opérations de guerre: Pénétration, Destruction, Recherche et Renseignements, Reconnaissance.
Groupement militaire InterTechnoBlocs ayant pour mission de garder les frontières Texas Sud et Méditerranée étanches aux tentatives de passage des populations du Tiers-monde. Par ses méthodes, son recrutement et sa mission particulièrement ignoble, la Légion s'est forgée une effroyable réputation de cruauté. Aucun Mercenaire digne de ce nom n'envisagerait son passage à la Légion sans une bonne raison.
La Légion Cerbère est le seul organisme InterTechnoBlocs en fonction, il est directement sous le contrôle du Grand Conseil des Sept Dragons.
Style d'attaque terroriste mise en évidence lors de la grande vague d'hépatite B qui submergea les îles Hawaii en 60/61. On prouva qu'Agnès V. avait reçu un estomac modifié pour produire des enzymes qui, conjugués avec certaines substances simples donneraient naissance au virus de l'hépatite. Il ne restait plus à Agnès qu'à déposer un peu de salive sur quelques cibles stratégiques pour que l'épidémie se développe. Qui soupçonnerait une simple touriste qui visite les îles?
Aucune preuve n'a pu être fournie sur l'identité de l'attaquant et le Grand Conseil des Sept Dragons condamna l'usage de cette arme terrible.
Depuis la disparition des guerres classiques à la fin du XXe siècle, le terrorisme subit une montée en puissance inconnue jusqu'alors dans l'histoire du monde. Pour la première fois depuis l'âge des cavernes, des hommes pouvaient menacer la puissance d'un empire et gagner le combat, des milliers de David venaient à bout de Goliaths. Ce fut l'âge d'or du terrorisme qui aboutit à la victoire de la société du spectacle et des TechnoBlocs, lorsque les médias internationaux retransmirent les actions terroristes comme un spectacle parmi d'autres. Les terroristes perdirent leur atout majeur, l'arme de l'image se retournant contre eux. On regardait leurs exploits comme des jeux du cirque, mais plus personne ne s'imaginait pouvoir être un jour à la place des gladiateurs. On entra alors dans l'âge de la folie, les actions des groupes clandestins devinrent de plus en plus démentes, sans aucun rapport avec les exigences et les possibilités des groupes touchés. Nous en sommes là. Des groupes terroristes sans cibles précises qui sèment leurs bombes au hasard pour la plus grande joie des producteurs d'HoloTV.
Plusieurs rapports secrets des services des Sept Dragons prouvent que de nombreuses opérations clandestines (détournement de l'aéroglisseur Sicile/Afrique, explosion de la mini bombe H à Malaga sur la base 409 de la Sony SA par exemple) furent commanditées par des networks en manque d'audience. Dans les deux cas les groupes terroristes (la Nouvelle I.R.A. et les Brigades de Libération Baltes) touchèrent de grosses sommes en toute connaissance de cause, les cibles n'ayant aucun rapport avec leurs stratégies politiques habituelles.
Les cas d'utilisation d'un groupe terroriste par un TechnoBloc pour agir contre un autre sont légion mais il convient de remarquer que les terroristes du XXIe siècle sont d'une piètre valeur militaire -- comme l'étaient d'ailleurs leurs ancêtres mais on ne s'en apercevait pas -- et que leur matériel est largement surclassé par celui des milices ou des Mercenaires. Ces groupes sont donc employés comme forces d'appoint ou comme appât, ou encore par des TechnoBlocs n'ayant pas les moyens de se payer des forces d'intervention dignes de ce nom.
Référence
L'incal noir & L'incal lumière, Alexandro Jodorowsky & Moebius, Humanoïdes Associés.
Max Headroom.
Ce terme désigne une mise en scène des actions terroristes, parfois sanglantes, à mi chemin entre le théâtre de rue et l'action directe. Le cas le plus typique a été l'attaque des supermarchés Hashibum par quarante Pères Noël armés jusqu'aux dents. L'action fit seize morts dans les rangs du personnel de sécurité des grands magasins et vingt parmi les Pères Noël du GRA; la foule pilla pour dix millions de marchandises tandis que les Pères Noël maintenaient à distance la sécurité et les forces antiterroristes.
Ce syndrome vient de la réaction organique d'un humain à une trop grande absorption de neuroleptiques et d'enzymes antistress. Il devient alors complètement fou, un peu à la façon d'un PK (PychoKiller) mais en cent fois plus dangereux. Ces machines à tuer ont leur seuil de réflexes augmenté par la drogue et leur résistance à la fatigue et à la douleur est énorme. Leur système nerveux saturé de drogue tourne à vide, branché sur une seule idée: tuer.
Dans les milieux Mercs ce phénomène a pris le nom de soldat suicide, car le seul moyen pour arrêter un Mercenaire sous l'emprise du syndrome est de l'abattre.
Malgré tous les démentis, il semble bien que certaines forces Mercenaires entretiennent en permanence des unités S.S. Certains rapports des services de sécurité des Sept Dragons indiquent même que ces unités seraient basées le plus souvent en Espace profond afin d'éviter une éventuelle “bavure”.
Référence
Daredevil, Born again, de Miller et Mazzucchelli, Marvel Comics.
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Et pour quelques cailloux de plus.